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DIDIER EYMIN, la forte tête du paramoteur
(AIR et AVENTURE)

Texte et photos : Eric Ripoll
Publication presse "Ailes Magazine"  Août 2001

          Coucou, le revoilou ! Celui qui a bien aidé au déclenchement de certaines passions, grâce à ses participations à l'émission de Ushuaia, s'est installé près de Grenoble. Alors, en descendant de la montagne (youpi, youpi, yaïe) après la Coupe Icare, nous n'avons pas résisté à l'envie de rendre une petite visite à Didier Eymin. Judoka, rugbyman, lutteur de haut niveau, instructeur paramoteur de la première heure, celui-ci précise que son premier métier était le commerce ! Son besoin de contacts est primordial. C'est la raison pour laquelle il rêvait d'avoir une boutique sur un site. Mais pourquoi diable à Lumbin, au pied de Saint Hilaire du Touvet, haut lieu… du parapente ?

Ghyslaine: - "Didier, tu es installé depuis quelques mois dans tes nouveaux locaux, quelles sont maintenant tes activités ?"

Didier : - "Je suis un fabricant de paramoteur, mais pas un motoriste. C'est la raison de mon choix du Hirth en particulier, qui m'arrive tout avionné. Je me concentre sur la vente en France, avec l'objectif de recréer un réseau de revendeur. A cela se rajoute l'école paramoteur, le biplace parapente, les voyages et les tournages, toujours. Je suis également un distributeur indépendant de parapentes: Nova, Pro-Design, Gin Gliders, Flight Design…"

Eric: - "Ayant travaillé moi-même d'une façon similaire il y a quelques années dans la région d'Annecy, je suppose que tu commences tes formations de néophytes en paramoteur, par un "dégrossissage" en parapente ?"

Didier: - "Pas du tout ! En fait, la première journée de stage consiste systématiquement en une préformation en chariot biplace léger. Ce qui permet à l'élève d'être tout de suite en l'air, de découvrir les spécificités du vol au moteur, et de ne pas finir totalement "destroy" en fin de journée. Ensuite on passe au gonflage. Il serait temps d'ailleurs, que les pilotes ou débutants en paramoteur comprennent la nécessité d'une formation en plusieurs étapes, comme en parapente. Par exemple: stage d'initiation, puis stage de perfectionnement niveau 1, puis niveau 2."

Eric: - "Là, tu prêches un converti, mais si tu préfères le chariot au parapente en préformation, pourquoi avoir choisi un site de vol libre ?"

Didier: - "La frontière entre les deux pratiques tend à se réduire. Le paramoteur est un ULM, c'est vrai, mais il a réellement sa place sur un salon comme celui de Saint Hilaire, où le pilote retrouve les fabricants d'ailes. Sur des salons strictement ULM, le paramotoriste se sent un peu perdu. De même, un pilote peut utiliser son aile avec ou sans moteur. Je pense qu'à terme, certains utiliseront leur motorisation pour faire du pendulaire léger, de l'aéroglisseur, du ballon, ou même du karting !"

Ghyslaine: - "Cela veut-il dire que tu considères-tu les paramoteurs comme des motorisations auxiliaires pour parapente, dans l'optique d'une utilisation moto-planeur ?

Didier: - "Surtout pas ! Le paramoteur est une activité spécifique, et j'essaie de faire passer le message en direct aux parapentistes. En effet, une petite motorisation sera peut-être adaptée en Beauce, et encore… pour un pilote de 65 kg équipé d'une aile de performance. Malheureusement ce type de pilote est rare chez les paramotoristes de plaine. En revanche, les bons parapentistes habitent généralement des zones "craignos". Et le risque augmente avec une aile pointue motorisée."

Eric: - "Parachute de secours obligatoire, quoi…"

Didier: - "Je ne suis pas un fervent du parachute de secours. Parce que le paramoteur n'est pas fait pour voler en conditions fortes, ou en grappe, comme en vol libre."

Sur ce dernier point, nous ne sommes pas d'accord. Il est tout à fait possible de voler avec un secours, sans pour autant s'entasser dans la même ascendance, ou courir après les turbulences. Avec le port du casque, ce sera notre seule divergence avec lui, mais sur ce dernier point, il paraît que croiser Didier avec une "gamelle" sur la tête est plus improbable que de rencontrer un top model à l'épicerie du coin !




Didier




















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