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Garantie : 3 ans ou 400 heures de vol
Vol Libre Magazine Septembre 2003
JAZZ
Des élévateurs à trims sont disponibles pour utilisation paramoteur de la Jazz.
La Jazz a un décollage immanquable typé aile de début,
ici sur les bas côtés herbeux de la moquette de St Hil pour contourner la
meute!
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La voûte est suspentée toutes les trois puis deux
et enfin sur chaque cloison, diminuant ainsi le nombre de suspentes hautes en
partie centrale et surchargeant quelque peu la partie stabilo. Le démêlage ne
s’en trouve pas pour autant difficile. Un galon de structure sur la ligne des
D et des biais sur toutes les rangées de suspentage contribuent à la rigidité
du profil. A la mode chère à Pro Design, nous retrouvons des coutures externes
en intrados, controversées mais finalement pas gênantes si ce n’est que pour
l’esthétique. En intrados, au
bord d’attaque, on a un système pocket dédié à l’amortissement des
vibrations du « museau » notamment à l’accélérateur. Vérifié
en vol à toutes vitesses la voile se tient parfaitement à l’accélération.
Les garcettes de liaison aux suspentes sont attachées à l’extrados pour éviter
les déformations de cloisons. Des pinces en extrados au bord d’attaque en
milieu de cellules diminuent le « boudinage ». La voilerie donne une
impression de solidité. Les stabilos sont marqués par trois cellules fermées
avec des quillettes en bord de fuite formant des hémicellules. La rigidité du
volet est améliorée.
Les élévateurs sont à 4 branches. L’accélérateur
avale directement les A et un mouflage sur la drisse de l’accélérateur
actionne les B à 50 %. Les C sont tractionnés eux mêmes à 50 % des B.
Contrairement aux autres marques, les démultiplications sont assurées par des
drisses sur poulies. Cela paraît plus complexe au départ mais ajoute
finalement de la fluidité au fonctionnement des élévateurs. Les poignées de
freins, non rigidifiées, sont fixées par une pression simple efficace, solide.
Les oreilles sont réalisées par l’intermédiaire d’une suspente surnuméraire
sur les « A » extérieures. A noter que ces suspentes sont démontables
car liées à l’élévateur par un maillon rapide. La prise en main nécessite
certes une paire de gant, mais ne faut-il pas toujours en mettre ? La
simple suspente contre un élévateur vaut l’avantage de simplicité. Enfin,
l’accastillage quasiment surdimensionné affiche une résistance importante.
Si vous cassez un maillon d’élévateur avec 325 kg de résistance par maillon
c’est que vous avez bouffé un rhinocéros!
Le suspentage est à trois étages en ramification
patte d’oie, double en intermédiaire, double ou triple en partie haute. Une
pyramide 4 point augmente la répartition sur les C.
Côté freinage, des « fronceurs » de
bord de fuite au stabilo, permettent d’optimiser l’effet « cuiller »
en bout de plume
La bonne mise en place du profil facilitera l’écopage
sans vent et la montée du premier tiers de la voile. Ensuite la montée sera
progressive sans point dur, demandant un accompagnement complet. Dans la brise,
taille M ou L ont révélé un
caractère tempéré avec une temporisation très discrètement nécessaire. Les
prises en charge sont modérées, laissant la place à une accélération facile
du pilote, sans tendance à l’arrachement dans la brise. On est dans la gamme
débutant avec un peu de passivité dans la levée de voûte sans implication
volontaire du pilote.
En paramoteur, la voile offre un confort de gonflage
très appréciable pour les débutants ainsi qu’une facilité de prise de
vitesse à l’accélération. La stabilité tous axes lors de l’envol est
rassurante. Enfin, pour rassurer le stagiaire, les avants transmettent sans
brutalité la mise en en place de la voûte et la génération des forces de
portance (Wouaouh, la technique !). On aimerait parfois un peu plus de
mordant au gonflage. La taille M à 95 kg PTV corrige un peu cette paresse et
rentre plus dans la catégorie école, un peu plus franche, sans excès.
En taille M à 95 kg de PTV, je maintiens un 36 km/h
bras hauts, moins dégradé en turbulence qu’avec la taille L. La stabilité
tangage est tout aussi rassurante, voir plus, car en charge alaire supérieure,
comme le veut la logique, la voûte se déforme moins et la réponse à la
commande est plus franche. On reste néanmoins dans la catégorie amortie voire
très amortie avec une bonne digestion de l’aérologie. Le « teigneux »
y perdra en sensations ce que le « timoré » appréciera en confort !
La suite de cet essai ne tiendra compte que des vols en taille M.
L’utilisation de l’accélérateur pour un tiers
de débattement délivre 4 km/h supplémentaires, progressivement, et sera très
facilement maintenu dans la turbulence. La finesse/air ne s’en trouve pas améliorée
comme souvent en catégorie intermédiaire sur le papier mais la pénétration
dans une brise turbulente offre moins de résistance et plus de sensation d’être
« tiré » vers l’avant en entrée de thermique. A fond de barreau
en taille M, on affiche 45 km/h stabilisé. De quoi remonter sagement la brise.
A l’autre bout de la polaire, il faut beaucoup
d’efforts et un tour de main soit environ 70 cm, pour décrocher la voile à
23 km/h. Dans la plage de commande une phase parachutale, instable en lacet, précède
un décrochage très amorti. Relâchée sans précaution au point de décrochage
ou en parachutale, la reprise du vol est progressive sur une abattée extrêmement
modérée qui confirme une grande stabilité tangage.
En vitesse moyenne, la voile demande beaucoup de
volet pour stabiliser un 27 km/h et donc dégrade aisément son taux de chute du
fait de l’augmentation très nette de la traînée. Le bon confort à la
commande et sa tolérance facilitent des approches au sommet. La fin de freinage
permet un arrêt franc de la voile avant contact.
Le virage sur la Jazz demandera des bonnes amplitudes
à la commande et une implication du pilote à la sellette pour gommer le roulis
inverse en début d’appui. Des efforts plutôt faibles de 2.5 à 3 kg et 15 à
20 cm génèrent 15 ° d’inclinaison avec un ralentissement notable en courbe
après une zone « morte » de 10cm de freinage. Le lacet prédomine
sur le roulis. A ce régime peu incliné à la commande seule, elle affiche une
petite tendance au dérapage et nécessite un rattrapage à la sellette pour
maintenir la rotation ou recentrer le noyau.
Le planté plus incisif de la commande est adapté à
la Jazz et permettra d’accéder à une plus grande vitesse en rotation et une
meilleure homogénéité de courbe sur une inclinaison de 20-30 ° à la vitesse
de 32-35 km/h.
La Jazz est peu susceptible en turbulences et reste
volontiers dans le noyau, sous réserve de s’impliquer à la sellette. Les
mouvements de la voile sont alors très amortis laissant le pilote tout au
maintien de la courbe avec peu de corrections nécessaires. Noyauter est un
autre point fort de cette aile avec un bon rendement en montée dans la meute.
Il suffit de ralentir à la commande extérieure, de planter un peu la main intérieure
et de charger la sellette. A ce jeu, elle affiche une bonne résistance au départ
en vrille. En conclusion sur le virage à moyenne inclinaison, il ne faut pas
chercher la précision. Si vous voulez tourner, appuyez sur la commande jusqu’à
l’obtention de ce vous voulez ! On peut aussi accélérez d’un tiers en
ascendance. Ca lui donne un peu plus de mordant et d’agilité au déclenchement
du virage.
En wing-over, 360 ° bien appuyé etc … la Jazz
demande des amplitudes à la commande largement hors normes de pilotage modéré
et met son pilote à l’abri d’un départ intempestif sur le roulis. En
inversion de virage sans intervention à la sellette il faut 4,5 secondes
avec 30 cm d’amplitude pour passer d’un cap de 45 ° à droite vers un cap
de 45 ° à gauche. En Jazz, c’est cool !
Deux vols en conditions fortes en Chartreuse et
Vercors m’ont laissé une impression de sécurité maximale et une confiance
quasi aveugle. Le pilote sportif pourra reprocher un caractère trop sage mais
il ne s’agit pas d’une machine destinée à de fortes expériences. On
pourra par contre vite lâcher un stagiaire en petit parcours initiatique au
cross. Les plus calmes apprécieront également le moelleux à bord.
Pour les oreilles, la traction de la suspente seule génère
un taux de descente faible et sans perte de vitesse. L’utilisation de l’accélérateur
dans cette configuration enfonce nettement le plan de descente avec une
excellente stabilité et une bonne réponse à la sellette
Les B, no comment : académiques. Bonne stabilité,
pas de problème lors de la remise des gaz. Ca remonte gentiment dans les tours
avec beaucoup de couple (faut k’j’arrête la bécane)
Les tolérances aux amplitudes farouches en virage
sont bonnes, avec très peu de départ en lacet à basse vitesse malgré le
lacet prépondérant à la commande en début d’appui. La tendance à la
vrille est pratiquement absente à basse vitesse, pour peu que l’on parte du
bon côté à la sellette. Malmenée à la commande en freinage important et en
recherche de vrille, les reprises de vol confirment la grande stabilité tangage
et l’amortissement général de la voûte. Mais
l’inertie au départ ainsi que le net ramollissement de la commande
laisse le temps de remonter la main.
Le posé s’obtient plus sur un grand ralentissement
que sur une ressource franche. La tolérance en amplitude permet de grignoter
les derniers centimètres en freinage important sans risque de décrochage. Posé
au sommet ? Safe en Jazz !